- 17 mai 2016
- Envoyé par : cabinettm
- Catégorie: Crédits Immobiliers
C’est la situation paradoxale par excellence. Alors que les taux de crédit immobiliers n’ont jamais été aussi bas, de moins en moins de particuliers y ont accès. Et pour cause, selon les données de l’Insee, si 85 % des salariés français sont en CDI, 87 % des nouvelles embauches se font en CDD. De quoi freiner l’accès au marché immobilier des jeunes, particulièrement concernés par le phénomène. Car s’il est une des conditions d’octroi sur laquelle il est difficile de transiger, c’est bien le CDI. Une requête a priori raisonnable. Pourquoi prêter à une personne qui pourrait, d’un moment à l’autre, être dans l’incapacité de rembourser. Il existe toutefois des solutions pour parvenir à obtenir un prêt immobilier avec un contrat précaire.
1- AVOIR UN CONJOINT EN CDI
C’est bien connu, l’union fait la force. Le particulier qui décide d’emprunter avec un compagnon ou une compagne en CDI, a ses chances d’accéder au crédit. Le banquier ne prendra en compte que les revenus de la personne en contrat à durée indéterminée pour savoir si elle peut assumer les 33 % d’endettement. De quoi faire grimper les taux ainsi que la durée d’emprunt ou encore les frais d’assurances.
Bon à savoir : en cas de pérennisation de la personne en CDD, il sera toujours temps de se tourner vers la renégociation du crédit immobilier afin de profiter de taux et de durées d’emprunt plus avantageuses.
Cette situation concerne quasiment l’ensemble de ses clients en CDD, soit seulement 3,5 % des demandeurs. « Si les taux de crédit records combinés avec le nouveau prêt à taux zéro permettent de resolvabiliser théoriquement les primo-accédants, ils ne représentent toutefois aujourd’hui que 40 % des emprunteurs contre 55 % en 2011. Ils achètent en moyenne pour la première fois à 33 ans, alors que l’entrée sur le marché du travail intervient près de 10 ans avant ! On voit donc bien qu’aujourd’hui la situation économique et en particulier celle du marché de l’emploi est un frein à l’acquisition et à la reprise durable du marché de l’immobilier et ce, même si tous les autres voyants sont actuellement au vert », analyse Jérôme Robin, président de Vousfinancer.
2- DÉMONTRER QU’IL S’AGIT D’UN CHOIX
La méfiance à l’égard des banques face au CDD est avant tout une question de perception. Pour les établissements bancaires, le CDD est un contrat subi, et surtout, il s’inscrit difficilement dans la durée. « Là où l’appréciation des banques va évoluer sur les intermittents du spectacle ou les intérimaires c’est que cette catégorie de la population peut justifier de 18 à 30 mois d’activité professionnelle sans interruption. Sur les CDD, c’est quasiment impossible », assure Maël Bernier, porte-parole du courtier en crédit Meilleurtaux. Tout bon demandeur en « contrat précaire » devra cependant respecter scrupuleusement les règles d’or, illustrées dans l’infographie ci-dessous, pour accéder au sésame du crédit (cliquez pour agrandir) :
3- TROUVER L’OPÉRATION ADÉQUATE
Dernière option pour les personnes en contrat court, se tourner vers l’investissement locatif. L’idée peut paraître folle, et pourtant : « S’il s’agit de l’acquisition d’un bien dans une petite ville où l’on est sûr de pouvoir mettre le logement en location et qu’on a déjà un apport suffisamment, la banque peut octroyer jusqu’à 80 000 € pour compléter l’achat », indique Maël Bernier.
En effet, plus la situation patrimoniale du particulier sera importante, et plus ses chances d’obtenir un crédit, d’un montant peu élevé, s’accentueront.